Coucher les mots sur le papier
On couche les mots sur le papier, on les laisse reposer parfois puis les idées s’entrechoquent, se lient aussi dans une espèce de valse à plusieurs temps. Et le temps alors se plie à l’encre…
AVANT

APRÈS
Cet étrange messager me dit que je ne dois pas avoir de regrets. Après tout, l’automne et l’hiver n’ont pu s’aimer. J’ai donc laissé le temps emporter tout malgré la ténacité des souvenirs. Je ne peux cependant m’empêcher de me demander où vont les mots que je fuis, chaque mot gardé étant autant de larmes qui invitent aux regrets. Curiosité.
Je n’ai pas le temps de vivre quand s’enfuit mon équilibre : il est des heures où les ombres se dissipent, où les mots se détachent. Tout ce qui se passe alors semble glisser à côté de moi comme l’eau sur les jours. Et derrière des fenêtres, des vies longtemps se perdent, derrière des drapeaux tombent encore trop souvent des êtres en lambeaux.
Je ne sais que penser, qu’oublier. Regrets ou avancées ? Et si vieillir m’était conté, sculptant l’air et l’humanité ?
Et si vieillir nous apportait la paix, du temps pour prendre du recul sur les choses et réfléchir différemment? Laisser les regrets derrière soi en pensant qu’à ce moment, on a fait au mieux et que ça nous a apporté quelque chose de positif malgré tout… peu importe quel est ce positif.
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Heureuse vision des choses en effet.
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