Fin d’année scolaire : apprendre ou à laisser
C’est du chinois – désolé mes amis asiatiques pour cette expression qu’on utilise quand on ne comprend rien -. Et pourtant, c’est bien de cela qu’il est question : l’incompréhension ou devrais-je dire la « non préhension », cette faculté que nous avons d’être incapable de prendre les choses. Pourtant, ne dit-on pas que la main est « préhensible » tout comme l’esprit (recommencer l’exercice n’est pas considéré comme ré…préhensible) ? … Nous sommes bel et bien en plein examen de …français (sic), ne vous en déplaise.
(Ap)prendre ou à laisser ?
Cet examen, ce « jugement de compétences » – Je reste positif sur ce coup-là – fait couler beaucoup d’encre… Une encre parfois acide, parfois utilisée à mauvais escient, parfois pour ne rien dire (ou à n’y rien comprendre).
C’est le moment où certains parents se souviennent qu’ils ont des enfants à l’école. Vous savez, le truc où l’apprentissage se fait. Non pas l’éducation, ça c’est pour la maison. ‘Fin n’en suis plus très sûr maintenant…
« Mon fils a rater son examen, ces onteux… moi ai toujour eu des diffulter à l’école, mais j’ai réussit tout juste, c’était mieux avant ».
Voilà c’est dit et (mal) écrit, mais c’est de la faute du prof, hein. Par contre le « c’était mieux avant » m’interpelle…
Oui, il ne faut pas faire (re)doubler, il ne faut pas… sinon on démotive, on détruit, on … Nous sommes dans une culture de réussite, ça ne va pas ma chère !
« C’était mieux avant »
Avant quoi ? Il y a dix ans, vingt ans ?
Je me souviens d’un temps où – rassurez-vous, je n’étais pas né – ma grand-mère me parlait de son école dans son village (utilisation abusive de l’adjectif/déterminant/je-ne-sais-plus-quoi… possessif, je vous le concède)…
Le village dans lequel les premiers érudits étaient le bourgmestre, le curé et l’instituteur/trice. Pour les deux premiers, je ne ferai pas d’autres commentaires, les temps ont changé. Par contre, à cette époque, on lisait, on écrivait et souvent sans trop de fautes. Comprenne qui pourra…
Depuis, c’est la cata dit-on (je saute volontiers une soixantaine d’années si pas davantage)… « L’orthographe est morte, vive l’orthographe » (voilà que je me mets à l’histoire, mais ne mélangeons pas les matières c’est assez complexe comme cela) !!! L’esprit critique vit ses derniers jours : on « gobe » tout : les œufs, les infos, les ragots …jusqu’à indigestion. L’abrutissement des masses est en route, « les a(ng)es de la télé-réalité » sont au premier plan.
Bref, on fait quoi maintenant ???
On règle la chose ensemble (parents, enseignants, éducateurs, société, politiques et j’en passe) ?
On « excellence » ? Désolé pour cet égard de langage…
PS : l’abus de parenthèses ne nuit aucunement à la santé… (fin d’année oblige)